Le 6 décembre : Il est temps que le Nouveau‑Brunswick déclare que la violence entre partenaires intimes est une épidémie
En cette Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau Brunswick (FTTNB) exhorte le gouvernement du Nouveau Brunswick à suivre l’exemple d’autres provinces et à déclarer que la violence entre partenaires intimes est une épidémie.
« La Nouvelle Écosse a récemment adopté une loi déclarant la violence entre partenaires intimes comme une épidémie. Cela ouvre la voie à une augmentation des ressources gouvernementales allouées à la prévention de la violence et au soutien des survivants », déclare Tasha Salesse, vice-présidente de la FTTNB responsable de la condition féminine. « En Ontario, un projet de loi similaire a été adopté en deuxième lecture et est présentement en comité. Si ces provinces sont capables de le faire, nous devrions l’être aussi. Le Nouveau Brunswick est en tête du pays avec la plus forte augmentation, soit 39 %, des taux de violence entre partenaires intimes sur une période de 12 ans. »
De 2009 à 2021, le Nouveau Brunswick a connu la plus forte augmentation de violence entre partenaires intimes de tout le Canada, soit une augmentation de 39 %. En 2021, un total de 3 172 personnes au Nouveau Brunswick ont déclaré avoir été victimes de violence de leur partenaire intime. En 2019, au Nouveau Brunswick, 77 % des personnes qui ont signalé la violence entre partenaires intimes à la police étaient des femmes et 23 % étaient des hommes. En 2021, il y avait 497 cas de violence entre partenaires intimes pour 100 000 personnes au Nouveau Brunswick, alors que ce chiffre était de 345 cas pour 100 000 personnes au Canada.
« Les femmes sont confrontées à la violence à bien des niveaux. Les emplois majoritairement occupés par des femmes sont souvent marqués par diverses formes de violence », indique Daniel Légère, président de la FTTNB. « La violence ne devrait pas faire partie de la description de poste de qui que ce soit. Les gouvernements, les employeurs et les syndicats doivent travailler ensemble en vue d’éliminer la violence fondée sur le genre. »
Chaque année, du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée internationale des droits de la personne), les personnes au Canada participent aux 16 jours d’activisme contre les violences fondées sur le genre organisés par les Nations Unies. Cette initiative a été lancée par des activistes lors du premier Institut pour le leadership global des femmes tenu en 1991.
Le 6 décembre, soit la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, s’inscrit dans le cadre de ces 16 jours d’activisme. Cette journée commémore le massacre antiféministe de l’École Polytechnique. Le 6 décembre 1989, 14 jeunes femmes ont été tuées simplement parce qu’elles étaient des femmes. Depuis lors, le 6 décembre chaque année, nous commémorons ces 14 jeunes femmes ainsi que toutes les femmes, filles, personnes bispirituelles, transgenres, non binaires et non conformes au genre assassinées ou survivantes de violences genrées dans leur foyer, leur communauté, leur milieu de travail et leur syndicat.
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Pour information, contactez :
Tasha Salesse
Vice-présidente responsable de la condition féminine
(506) 639-9851