
La FTTNB réclame la création d’un comité axé sur les travailleurs alors que les provinces s’apprêtent à éliminerles barrières commerciales
Étant donné l’annonce récente des premiers ministres de l’Ontario, du Nouveau Brunswick et de la Nouvelle Écosse quant à la conclusion d’une entente visant à éliminer les barrières commerciales entre leurs provinces, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau Brunswick (FTTNB) s’inquiète des répercussions que cette entente pourrait avoir sur les travailleurs et réclame une voix à la table pour ceux qui sont le plus touchés par cette entente.
Chris Watson, président de la FTTNB, précise : « Il ne s’agit pas de s’opposer au commerce ou à la mobilité des travailleurs, mais plutôt de s’assurer que les travailleurs soient protégés alors que nous allons de l’avant. Personne ne s’oppose à la construction d’une économie forte, mais nous devons travailler ensemble pour veiller à ce que les protections des travailleurs restent en place. »
L’élimination des barrières commerciales en l’absence de protections solides pour les travailleurs pourrait nous mener rapidement à toucher le fond. Les travailleurs pourraient perdre des droits et des avantages sociaux durement acquis si les provinces conviennent mutuellement de reconnaître leurs normes respectives et d’adopter le niveau de normes le plus bas. Nous devons veiller à ce que le passage d’une province à l’autre ne se fasse pas au détriment de la sécurité, de la rémunération ou des conditions de travail des travailleurs.
La FTTNB est également préoccupée par le fait que la sécurité des travailleurs est potentiellement menacée puisque chaque province a des règles de sécurité différentes pour de bonnes raisons. Les travailleurs pourraient être blessés si nous nous empressons d’accepter les règles des autres sans procéder à des vérifications minutieuses. La sécurité doit toujours être prioritaire. Nous ne pouvons pas laisser tomber les normes pour faciliter le commerce.
Une autre préoccupation de la FTTNB est que cette entente ne crée pas de nouveaux emplois. Elle ne fait que déplacer les travailleurs comme des pions sur un échiquier. Le fait de déplacer les mêmes travailleurs d’un endroit à l’autre ne résoudra pas le problème de la pénurie de main-d’œuvre. Selon M. Watson, nous avons besoin de vraies solutions qui créent de bons emplois et forment de nouveaux travailleurs, et non pas qui déplacent les gens.
La FTTNB exhorte donc sa province à mettre en place des comités de travail qui comprennent des travailleurs et leurs syndicats, des communautés autochtones et des représentants d’entreprises.
D’ailleurs, ces comités doivent examiner les répercussions potentielles non voulues de ces changements et veiller à ce que nous fassions les choses correctement. Tout le monde mérite d’être assis à la table en vue d’assurer que toute nouvelle entente protège les travailleurs, respecte les droits des Autochtones et appuie les entreprises ainsi que les emplois qu’elles créent.
« Nous avons besoin d’une base solide de normes minimales, comme celles du Code canadien du travail fédéral, afin que les travailleurs soient protégés où qu’ils aillent. En fait, ces normes devraient être le point de départ de toute nouvelle entente, et non une réflexion après coup avec le méli-mélo de normes provinciales. »
« Soyons clairs, nous voulons travailler ensemble en vue de construire une meilleure économie, mais cela ne doit pas se faire au détriment des droits et de la sécurité des travailleurs. Assurons-nous de bien faire les choses avec tout le monde autour de la table, » ajoute M. Watson.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Chris Watson, président
Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick
(506) 663-9123