Jour de deuil 2022 : 3e anniversaire du début de la pandémie et 30e anniversaire du désastre de la mine Westray
Cette année, le 28 avril marque le 3e Jour de deuil depuis le début de la pandémie de la COVID-19. Chaque année, le Jour de deuil, les gens se rassemblent pour « pleurer les morts et lutter pour les vivants. » La pandémie nous a montré l’importance des mesures législatives pour assurer notre sécurité à tous. Prenons également un moment pour penser au coût humain de la COVID-19 et à l’impact qu’elle continue d’avoir sur les travailleurs.
« Tout au long de la pandémie, nous avons pu constater à quel point les travailleurs sont vulnérables, » déclare Daniel Legere, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick (FTTNB). « Une question qui doit être ajoutée au radar des gouvernements est la reconnaissance, la définition et la mise en place d’un plan pour faire face à la COVID de longue durée. D’ailleurs, elle touche au moins 10 %, et jusqu’à 50 %, des personnes diagnostiquées avec la COVID-19. »
Sans accès à des congés de maladie payés avec protection de l’emploi, les travailleurs ont été obligés de choisir entre aller travailler en étant malades ou ne pas être rémunérés, et dans certains cas, perdre leur emploi. Tous les travailleurs devraient avoir accès à 10 jours de congés de maladie payés par année ainsi qu’à 10 jours de congés d’urgence par année.
Néanmoins, l’incapacité à assurer la sécurité des travailleurs est un problème qui existait déjà avant la pandémie; un problème qui a entraîné bien trop de décès évitables. Chaque année, environ 1 000 travailleurs canadiens perdent la vie à la suite d’une blessure ou d’une exposition survenue au travail. En 2021, 13 Néo Brunswickois sont décédés en raison d’une maladie professionnelle ou d’un accident survenu au travail.
Cette année, le 9 mai marque le 30e anniversaire du désastre de la mine Westray, où 26 mineurs ont été tués dans une explosion souterraine dans le comté de Pictou en Nouvelle-Écosse. Après une longue campagne de sensibilisation, des modifications ont été apportées au Code criminel du Canada en vue d’assurer que de telles tragédies ne se reproduisent plus jamais. Cependant, des accusations criminelles ne sont presque jamais portées à la suite d’un décès en milieu de travail. Le gouvernement fédéral et la GRC ont sensibilisé les agents de santé et de sécurité fédéraux ainsi que la police à l’article du Code criminel relatif à Westray, mais il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine.
« Malgré le fait que trop de travailleurs sont tués au travail chaque année, la police et les procureurs n’utilisent pas les modifications Westray et n’enquêtent pas sur les décès en milieu de travail dans l’optique de la responsabilité criminelle, » exprime George Nickerson, vice-président de la FTTNB responsable de la santé et la sécurité au travail. « Il faut que cela change. Tous les paliers de gouvernement doivent s’assurer que les lois et les règlements existants en matière de santé et de sécurité sont appliqués. »
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Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Daniel Legere
Président de la FTTNB
(506) 381-8969 (cellulaire)
George Nickerson
Vice-président de la FTTNB responsable de la santé et la sécurité au travail
(902) 580-0375