« Les premiers ministres conservateurs introduiront des soins de santé à l’américaine si nous ne les arrêtons pas, » déclarent les fédérations du travail du Canada
Les présidents des fédérations provinciales du travail exercent des pressions auprès du gouvernement fédéral pour qu’il augmente ses contributions aux soins de santé publics et qu’il protège le système public canadien contre les plans de privatisation provinciaux de la droite conservatrice.
Par l’entremise de lettres adressées au premier ministre Trudeau, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau Brunswick (FTTNB), ainsi que d’autres fédérations du travail, demande que des améliorations soient apportées à la capacité de notre système de soins de santé financés et dispensés par l’État. Cette demande fait suite à la décision de certains gouvernements provinciaux d’ouvrir la porte à des services de santé privés à but lucratif en canalisant les deniers publics dans les poches des sociétés privées et de leurs actionnaires par l’externalisation de procédures médicales qui alourdiront le système public avec des exigences de soins plus coûteuses et plus complexes.
« Les travailleurs de la santé sont à leur point de rupture, » déclare Daniel Legere, président de la FTTNB. « D’ailleurs, ces travailleurs font face à la pression psychologique et physique d’essayer de fournir les meilleurs soins avec des ressources inadéquates. Le Canada ne peut pas sortir plus fort de cette pandémie à moins de retenir les travailleurs qui ont l’expérience de la pandémie et de bâtir un système qui peut répondre adéquatement aux besoins de tous. »
Récemment, le Nouveau Brunswick a publié son plan d’action en matière de soins de santé qui prépare le terrain pour une plus grande privatisation. Par exemple, le Nouveau Brunswick ne finance pas publiquement un fournisseur de soins de santé privé pour offrir des visites de soins de santé virtuelles.
Nous devons reconnaître que la pandémie a mis en évidence plusieurs faiblesses de notre système de soins. La solution pour combler ces faiblesses et ces lacunes de notre système public est un financement durable et suffisant et une meilleure planification, et non pas la duplication des services dans un système privé fantôme. Les cliniques privées sont en contradiction directe avec la fierté que ressentent les Canadiens lorsque nous parlons de notre système de soins de santé public, universel et de qualité.
« Le fait que nos soins de santé publics soient si efficaces en dit long sur les travailleurs et sur ce qu’ils peuvent accomplir sous une pression inimaginable, » exprime M. Legere. « Les soins de santé ne se limitent pas aux ventilateurs et aux piqûres d’aiguilles. Sans les personnes formées et préparées pour dispenser les soins, notre système s’effondrera. »
Les travailleurs de la santé apportent tellement aux gens, dont le soutien émotionnel et social nécessaire lorsqu’ils sont confrontés à la maladie. Les représentants syndicaux revendiquent aussi désespérément un plan national de main-d’œuvre afin de remédier aux pénuries critiques de personnel qui ont été exaspérées par la COVID-19. Nous devons nous assurer que tous les fonds provenant du gouvernement fédéral sont investis dans notre système de santé publique et arrêter ceux qui veulent le miner et en tirer profit. L’utilisation de fonds publics pour des services privés enfreint la Loi canadienne sur la santé, mais les attaques récentes nous montrent que nous devons être vigilants pour protéger nos soins de santé publics.
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Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Daniel Legere
Président
Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau Brunswick
(506) 857-2125